La sensibilité d’un poisson aux maladies est conditionnée par 3 catégories de facteurs.
Des facteurs intrinsèques au poisson :
Par exemple
Son age : un jeune poisson est plus sensible qu’un adulte de la même façon que chez l’homme.
Son état physiologique : Des géniteurs qui se sont occupés de 200 alevins pendant 3 semaines ou plus sont forcément plus sensibles aux maladies que si on leur a retiré le cône de ponte dans la foulée de la ponte. De la même façon, un poisson dénutri ou carencé sera plus sensible aux maladies.
L’existence simultanée d’autres maladies (pas nécessairement infectieuses) : Un poisson qui sera parasité (même faiblement) ou qui présentera des calculs rénaux ou des tumeurs par exemple sera plus sensibles aux maladies infectieuses que s’il n’a pas ces maladies ou s’il est régulièrement déparasité.
Des facteurs environnementaux :
Liés à la qualité physico-chimique de l’eau : La présence de nitrates, de nitrites ou d’ammoniac, un pH ou une température inadapté, la présence de polluants (chlore et dérivés, hydrocarbures, métaux lourds, résidus médicamenteux….), un déficit en oxygène ou un excès de CO2, l’abondance de matières organiques en décomposition sont autant de facteurs qui diminuent la capacité du poisson à se défendre contre des bio-agresseurs.
Liés aux autres habitants du bac : La présence d’un poisson très dominant ou agressif, la cohabitation avec des poissons très vifs ou le simple fait d’être en effectif trop réduit peut rendre plus sensible aux maladies un poisson calme et grégaire comme le discus.
Liés à l’environnement du bac : Un bac situé dans une zone de passage intense ou exposé à la lumière directe du soleil peut stresser lors des allées et venues ou lors du passage d’un nuage (c’est surtout visible dans des bassins en extérieur où les poissons se mettent à nager à toute vitesse au passage d’un gros nuage par exemple). Idem pour les éclairs ou les gamins qui tapent sur les vitres qui stressent suffisamment les poissons pour que certains aient des « crises cardiaques » ou sautent par dessus bord. Ça peut suffire parfois à déclencher l’apparition d’une maladie sous-jacente par l’immunodépression liée au stress aussi furtive soit-elle.
Des facteurs liés au bio-agresseur lui même :
On parle de virulence, c’est la capacité d’un bioagresseur (virus ou bactérie)à se multiplier, à produire des toxines, à échapper aux défenses immunitaires du poisson etc. bref à ennuyer le poisson .
Lorsqu’on réalise des infection expérimentales de poisson, on injecte des quantités connues de bactéries et on peut ainsi déterminer le nombre de bactéries qui provoquent pendant une durée donnée (ex 10 jours) la mortalité de 50% des poissons injectés : c’est la Dose Létale 50 ou DL50. Cette DL50 peut varier de quelques dizaines de bactéries pour des souches particulièrement virulentes à plusieurs millions pour des souches dites peu virulentes (c’est le cas de certains bactéries environnementales dite opportunistes).
Une souche bactérienne très virulente n’aura pas besoin que le poisson soit très immunodéprimé pour déclencher une maladie chez ce dernier. En revanche si ce sont des bactéries peu virulentes qui sont à l’origine d’une maladie, c’est forcément que leur nombre était colossal (exemple d’un bac envasé ou très mal entretenu) ou que le poisson était très affaibli (très parasité ou dans une eau très riche en nitrates par exemple).
Conclusion
Pour éviter l’apparition de maladies chez nos petits protégés, il faut mettre toutes les chances de notre côté et leur donner un environnement adapté, une nourriture diversifiée. Cela signifie également que même s’ils ne souffrent pas de maladies parasitaire (avec des symptômes évocateurs ex bâillements ou selles blanches), il faut les déparasiter régulièrement car les parasites contribuent à les affaiblir.
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